Ce que l'Intelligence artificielle veut dire pour la génération Z
Comme si les fabricants n'avaient pas déjà assez de pain sur la planche pour trouver des candidats adéquats pour leurs ateliers et leurs départements de R&D, le monde de l'intelligence artificielle est sur le point d'exploser sur la scène. Et quand ce sera le cas, la lutte pour les talents ne fera que s'intensifier.
Cela peut sembler être un problème, mais il y a un énorme avantage. Selon une étude récemment publiée par une fondation américaine (Fondation pour les technologies de l'information et l'innovation -ITIF-), non seulement l'intelligence artificielle permettra aux machines de faire beaucoup plus, mais elle permettra également aux humains de faire beaucoup plus aussi. Cela signifie une multiplication des nouveaux types d'emplois liés au développement de nouvelles solutions d'intelligence artificielle, aux nouvelles stratégies commerciales AI first et à la supervision de la mise en œuvre de l'intelligence artificielle.
L’une des questions qui se pose et anime les débats est de savoir si ce seront les services ou l’industrie qui seront le plus impactés par cette évolution. Des start-up comme cet expert comptable en ligne, LEC ont déjà commencé à automatiser des métiers aussi consommateurs de main d’œuvre semi qualifiées que la comptabilité, d’autres automatisent le conseil financier et bien évidement, on nous annonce, côté industriel des véhicules autonomes et l’usine 4.0 fera travailler encore plus de robots.
Pourquoi ce changement spectaculaire dans ce secteur particulier ? Le secteur manufacturier possède déjà une chaîne de valeur substantielle plus complexe que les autres secteurs. Au cours de la prochaine décennie, elle va se compliquer encore davantage, avec d'innombrables produits et processus intégrant l'IA pour créer des usines intelligentes, intégrer les chaînes d'approvisionnement et développer des chaînes de distribution et de vente plus conviviales pour le client. Les fabricants déploient déjà l'IA dans la robotique industrielle et les cobots, et de nouvelles adaptations telles que la vision artificielle, les produits intelligents et l'apprentissage machine sont introduites à un rythme accéléré. Dans les années à venir, les leaders de l'industrie s'attendent également à une croissance significative de leur utilisation de l'intelligence artificielle dans les systèmes prédictifs de leurs équipements et la gestion des chaînes d'approvisionnement intelligentes, ainsi qu'à une utilisation nettement accrue de l'automatisation des processus robotisés (RPA).
Une telle évolution nécessitera la création d'une série de nouveaux emplois liés à l'intelligence artificielle occupés par des travailleurs ayant des compétences en intelligence artificielle. Certains de ces emplois font déjà partie du réservoir de main-d'œuvre. Selon le rapport, bien plus d'un tiers des fabricants ont déjà créé des postes de "scientifiques des données" et d'"analystes de la qualité des données" au sein de leur personnel, et un autre tiers devrait le faire dans un avenir proche. Compte tenu du niveau des données fournies par les capteurs à IA et l'apprentissage machine, on peut imaginer que ce titre de poste devienne un jour aussi omniprésent dans la main-d'œuvre que les ingénieurs en mécanique. On constate également une augmentation du nombre d'"ingénieurs en apprentissage machine" et de "spécialistes en apprentissage machine", les deux tiers des fabricants s'attendant à ajouter ce rôle dans les cinq prochaines années.
Et ce n'est que la partie visible de l'iceberg. À mesure que les ateliers de fabrication, les chaînes d'approvisionnement et les services après-vente se complexifient, la direction se répartira la charge de travail entre les hommes et les machines en fonction des qualifications relatives de chacun. Dans certains rôles, comme ceux qui exigent créativité et jugement, l'homme régnera en maître. Dans d'autres domaines, comme le rôle de prédiction et d'itération (c'est-à-dire la répétition des processus), les machines seront aux commandes.
Mais le plus important dans les années à venir sera peut-être la croissance des rôles hybrides, qui nécessiteront des "compétences de fusion" s'appuyant sur la combinaison des talents humains et mécaniques pour créer de meilleurs résultats, que ce soit pour travailler de manière indépendante ou non. De telles compétences seront nécessaires dans les installations de fabrication lorsque les humains devront former, expliquer et soutenir des activités pour permettre aux machines d'aller de l'avant. Les compétences de fusion seront également nécessaires pour étendre les capacités des employés, par exemple lorsque les machines permettent aux humains de prendre des décisions clés. Enfin, de telles compétences seront nécessaires pour les tâches dans lesquelles les hommes et les machines travaillent et excellent ensemble, comme les processus itératifs dans lesquels chacun apprend de l'autre en répétant les tâches.
C'est là que le fossé des talents se creuse. En ce qui concerne le développement d'une main d'œuvre expérimentée en intelligence artificielle capable de développer de nouvelles solutions d'IA, de diriger de nouvelles stratégies commerciales d'intelligence artificielle et de superviser les mises en œuvre d'IA, le rapport note qu'un pourcentage important de fabricants exigent plus de candidats techniquement formés que ce qui est disponible, tous étant en concurrence les uns avec les autres pour le talent. Les fabricants estiment que le principal obstacle est lié au fait que les établissements d'enseignement ne parviennent pas à former un nombre suffisant de diplômés possédant les connaissances et les compétences requises. En d'autres termes, nous ne produisons pas des travailleurs qui sont facilement préparés pour le marché du travail moderne.
Ce n'est pas nouveau : le déficit des diplômés en STEM (sciences, technologies, ingénierie et maths)est bien documenté depuis une dizaine d'années. Mais plus l'industrie manufacturière sera numérisée, plus ce fossé se creusera, à moins que les entreprises et les établissements d'enseignement ne collaborent pour le combler. C'est le cas de certains. Plus de la moitié des personnes interrogées prévoient, au cours des cinq prochaines années, de combiner recyclage et embauche d'employés possédant les compétences requises en matière d'IA et de sciences des données. Un autre tiers établit des relations avec des établissements d'enseignement locaux tels que des lycées, des collèges communautaires et des écoles de commerce. Enfin, 20 % commencent à proposer des formations en ligne (par exemple, par le biais des Massive Open Online Courses, ou MOOCS) et des cours de formation interne pour les compétences en intelligence artificielle.
Il s'agit là de stratégies essentielles pour les fabricants. Car l'intelligence artificielle est perturbatrice, mais elle ne détruit pas les emplois. Elle
(3) Comments
Guillaume tourteras2 mONTHS agoReply
Tu es assurément Z, au vu de ta photo
Samyia MALLIM2 mONTHS agoReply
Merci Guillaume.
Votre réponse ?